Les taux de mortalité présentent ainsi des écarts notables : 60 % environ des déportés de France partis vers Sachsenhausen en janvier et en mai 1943 reviennent à la Libération ; 75 % de ceux partis en avril. Tous les trimestres, nous vous indiquons le sommaire de la revue à paraître (Janvier, avril, juillet et octobre). Tous droits réservés. C’est précisément pour fabriquer les V1 et V2, les armes secrètes d’Hitler, qu’est alors créé le site de Dora, dans les montagnes du Harz. Les actions démontrant une résistance et un refus de l’Occupation, entendus au sens large, ressortent nettement (au moins 52 %). 15 avril 2014, conférence de Thomas Fontaine, historien : « Déporter, politiques de déportation et répression en France occupée, 1940-1944. Au total, près de 1 700 sont ainsi déportés, jusqu’à ce que la Sipo-SD supprime en avril 1944 une procédure trop lourde administrativement alors qu’un débarquement allié se profile. En présence de : Simon Perego, historien, Sciences-Po, Paris, François Azouvi, directeur de recherche, CNRS, directeur d’études, EHESS, Thomas Fontaine, historien, Henry Rousso, directeur de recherche, CNRS. Mais, en fait, ces convois organisés par la Sipo-SD ne dérogent pas à l’objectif initial : condamner rapidement à mort ou déporter secrètement pour créer une dissuasion efficace. Ils utilisent également la procédure NN pour déporter tous ceux, moins dangereux à leurs yeux, détenteurs d’armes par exemple, mais pas forcément résistants. « Toute la nuit nous bavardons » note ainsi la résistante Agnès Humbert dans son journal. Découvrez les produits du Souvenir Français ! Ce rapide tableau de la répression montre que derrière un arbitraire nazi souvent vu comme uniforme, il existe des temps et des politiques de déportation. Sur le plan exécutif et décisionnel, c’est l’acteur principal jusqu’à l’été 1942. Ils sont le fruit de l’inquiétude des Allemands de voir des personnalités, civiles et surtout militaires, notamment des colonels et des généraux, rejoindre le camp allié. L’essentiel de son appareil répressif repose sur ses tribunaux militaires, c’est-à-dire sur une politique judiciaire relevant du droit pénal et militaire allemand. Directeur du Musée de la Résistance nationale, Discours du Président Général Serge Barcellini, lors de l’inauguration de l’exposition du musée de la Cour d’Or de Metz sur Marie Sautet. Les particularités de la répression dans les départements annexés empêchent l’établissement de bilans similaires, mais l’on estime à sans doute près de 30 000 les personnes qui y sont arrêtées. Le Souvenir Français n’a pas dans ses habitudes d’inscrire des actions dans la Journée internationale des droits des femmes. / Thomas Fontaine et Bertrand Hamelin / [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , [20XX] Nouvelles recherches sur les déportations et les camps / textes réunis par Thomas Fontaine / Paris : Fondation pour la Mémoire de la déportation , DL 2017 Politiques de déportation et répression en France occupée, 1940-1944. Il a publié Les Oubliés de Romainville, un camp allemand en France (1940-1944), Paris, Tallandier, 2005 ; Déportations et génocide, l’impossible oubli, Paris, Tallandier-FNDIRP, 2009 ; avec Sylvie Zaidman et Joël Clesse, Graffiti de résistants. Le tableau des politiques de déportation des victimes de la répression allemande en France occupée, qui peut être dressé, les éclaire tout particulièrement. La destination de ces convois et le régime appliqué à ces déportés, placés en « détention d’honneur » dans des camps spéciaux, ne changent rien à l’origine de ces mesures, éminemment répressives. La répression allemande a … Il a été, avec Denis Pechanski, commissaire de la récente exposition La collabortation 1940-1945 aux Archives Nationales. Biographie En club. Thomas Fontaine a soutenu en mars 2013 une thèse de doctorat dirigée par Denis Peschanski, intitulée Déporter. Dans les 157 pages du rapport de Benjamin Stora consacré aux questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie, cette expression n’est pas à l’ordre jour. Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé. Combien sont-ils ? https://www.decitre.fr/livres/la-collaboration-9791021036260.html Thomas Fontaine, Sylvie Zaidman et Joël Clesse, Graffiti de résistants. Elle n’est présente qu’à trois reprises, deux fois dans des […], Découvrez les différentes avantages proposés par les partenaires du Souvenir Français ! Les impératifs militaires prennent le pas sur toute considération humanitaire et la vision centrale du « franc-tireur » aboutit à criminaliser tout acte d’un civil contre l’Occupant. Placée au service d’une idéologie destructrice et des enjeux imposés par le conflit mondial, la répression nazie dans les territoires occupés par le Reich, dans toute l’Europe, a été d’une rare violence. Au début de l’Occupation, c’est l’internement des condamnés qui est d’abord privilégié, en même temps qu’ont lieu les premières exécutions après jugement : 111 condamnations à mort sont prononcées entre juin 1940 et le 22 juin 1941, 38 sont exécutées. Cette destination, qui mettait un terme à l’idée d’un procès, fit écrire à l’historien ancien déporté Joseph de la Martinière que la nouvelle procédure « détournait » le décret « NN » originel. En effet, c’est une administration militaire, le Militärbefehlshaber in Frankreich (MBF), qui depuis Paris est chargée par Hitler de superviser la zone occupée. [...], Carte blanche à l'Union des associations de mémoire des camps nazis (INTERAMICALE) 1000 intervenants / plus de 400 débats et conférences / 150 éditeurs présents / 300 auteurs en dédicace / 40 000 festivaliers / un salon du livre / le cycle cinéma - 50 films / des cafés et des diners historiques / des expositions / des concerts / des spectacles etc. Thomas FONTAINE, historien, directeur du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne Bertrand HAMELIN, professeur agrégé, membre associé du CRHQ, UMR 6583 (CNRS/Univ. Il est le co-auteur de La collaboration 1940-1945 ; Vichy-Paris-Berlin publié en 2014 aux Editions Tallandier à l'occasion de l'exposition consacrée au sujet aux Archives nationales. D’abord judiciaire, la répression et les déportations sont ensuite marquées par la prise en mains des services policiers nazis, qui utilisent les tribunaux militaires et le sigle NN pour cibler des détenus considérés comme les plus dangereux et qui ajoutent rapidement au tableau de la répression les convois massifs, où se retrouvent toutes les autres victimes et de plus en plus de résistants au fil des mois. Club career. Achetez neuf ou d'occasion Thomas Fontaine - Historien français. Les otages communistes partent le 6 juillet de Compiègne. Le génocide des Juifs d’Europe a amené la déportation et l’assassinat de l’essentiel des 75 000 Juifs partis de France, environ 3 500 seulement reviennent en 1945. Thomas Fontaine (born 8 May 1991) is a professional footballer who plays as a defender for French Ligue 1 club FC Lorient. Mais, à la différence de ce qui se déroule à l’Est, demeure un cadre juridique où l’adversaire « patriote » peut être jugé « digne de respect », comme lors du procès du groupe d’Honoré d’Estienne d’Orves qui se tient à Paris en mai 1941. Noté /5. C’est le signal de l’évacuation des services allemands, qui s’accompagne de nombreuses exécutions sommaires et d’une importante vague de déportations. Recevez l’actualité du Souvenir Français dans votre boîte mail une fois par mois. Retrouvez Les fusillés : Répression et exécutions pendant l'Occupation (1940-1944) et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. » Ou encore : les déportations au départ de la France occupée. Auteur d'une thèse majeure (2013) sur la déportation de répression, fin connaisseur des archives françaises et allemandes, Thomas Fontaine fait référence sur le système d'Occupation en France. Plusieurs « programmes » se succèdent : « l’opération Meerschaum » au premier semestre 1943 ; les départs vers Buchenwald-Dora ensuite et jusqu’en janvier 1944, pour fournir de la main-d’œuvre à l’usine des armes secrètes ; le programme Kammler d’enfouissement des chaînes de production stratégiques à partir du printemps 1944. Si un peu moins d’un déporté sur deux revient en 1945, trois femmes sur quatre sont rapatriées. Téléchargez le programme complet des #RVH2020 ! https://www.decitre.fr/livres/les-oublies-de-romainville-9782847342178.html Entre septembre 1941 et mai 1942, 480 otages sont fusillés, principalement choisis parmi les « judéo-bolchevik », un concept qui domine dès lors largement la lecture allemande du fait résistant. Il faut ajouter d’autres convois « spéciaux », formés à la suite du démantèlement de groupes de résistance, comme ceux du réseau Alliance dont la procédure est prise en charge par la Gestapo de Strasbourg. Thomas Fontaine, historien, directeur du Musée de la Résistance nationale Karen Taïeb, responsable des Archives du Mémorial de la Shoah En 2005 est inauguré le Mur des Noms, monument de pierre blanche sur lequel sont gravés les noms des enfants, femmes et hommes juifs déportés de France parce que définis comme juifs entre 1942 et 1944. Le taux de mortalité des femmes déportées, davantage affectées dans les usines dépendantes du camp de Ravensbrück, est ainsi plus faible que celui des hommes. Outre le cas particulier des presque 7 000 Républicains espagnols engagés dans des compagnies de l’armée française et transférés dès 1940 au camp de concentration de Mauthausen, il faut ajouter à ce bilan les 515 fusillés (dont 375 condamnés à mort) et les 5 500 déportés du Nord-Pas-de-Calais, où les personnes massacrées sont au moins 400. “It’s very clear in the files of the Gestapo that they detain his wife and daughter in order to make him talk,” he said. Le MBF ajoute un arsenal réglementaire sévère. Eugène Kogon qualifiait les camps nazis « d’enfer organisé ». Hervé Monjaret, le radio de Jean Moulin, arrêté le 4 avril 1943 est par exemple déporté comme « NN Gestapo » le 11 octobre. Découvrez la biographie de Thomas Fontaine, ainsi que des anecdotes, des citations de Thomas Fontaine, des livres, des photos et vidéos. Notre coopérative est devenue un acteur majeur du […], Vous n’êtes pas abonnés à la revue nationale mais certains textes ou articles vous intéressent ? A quels milieux sociaux ou politiques appartiennent-ils? La « politique des otages » ajoute une nouvelle forme de répression après le début de la « lutte armée », lorsqu’Hitler demande que l’on fusille des otages pour chaque Allemand tué par les groupes armés communistes. Thomas Fontaine le reconnaît : en fouillant dans tous ces documents, on tombe parfois sur des secrets bien enfouis. Animée par : Olivier Lalieu, historien, responsable de l’aménagement des lieux de mémoire et des projets externes, Mémorial de la Shoah. Il s’agit en majorité d’hommes, les femmes représentant toutefois près de 17 % des déportés. Le Souvenir français est une association fondée en 1887 et reconnue d’utilité publique le 1er février 1906 qui a pour vocation d'honorer la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France qu’ils soient Français ou étrangers. Le livre de Thomas Fontaine affiche clairement son intention : il ouvre un tombeau pour les cheminots victimes de la répression nazie et de ses alliés vichystes pendant la … Le Souvenir Français, 2019. Le ministère de la défense coorganisateur du concours Plus d'infos. Il obtient gain de cause et les transferts massifs vers le Reich débutent donc dans le cadre de cette « politique des otages », vers Auschwitz. Des politiques répressives donc, au service d’objectifs implacables. Thomas Fontaine, historien, a participé à la direction des recherches pour le Livre-Mémorial des déportés arrêtés par mesure de répression, publié par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Thomas Fontaine, historien, André Gamet, photographe, Antoine Grande, coordonnateur Mémoire et communication, François-Yves Guillin, Secrétaire du général Delestraint, Ugo Ianucci, ancien bâtonnier de Lyon, Hervé Joly, directeur de recherche CNRS, Chantal Jorro, documentaliste CHRD, Si vous souhaitez la recevoir occasionnellement sans vous abonner, après avoir repéré un article qui vous plaisait, vous pouvez la commander […]. Sur les murs du fort de Romainville, 1940-1944, Lyon, Libel, 2012 ; avec Denis Peschanski, Collaboration, Paris-Vichy-Berlin, Paris, Tallandier, 2014. Au total, une pluralité de victimes ; une pluralité de parcours et de destins, selon les sorts réservés par les nazis à des « ennemis » différents. Politiques de déportation et répression en France occupée, 1940-1944. PRIX DU ROMAN HISTORIQUE COUP DE CŒUR DES LECTEURS DE CIC OUEST, Prix Château de Cheverny de la bande dessinée historique, Le prix du roman historique jeunesse affiche prix, Intervenants - Edition 2018 "La Puissance des images", Edition 2017, Eurêka - inventer, découvrir, innover, Intervenants - Edition 2017 "Eurêka - inventer, découvrir, innover", Intervenants - édition 2015 "Les Empires", La Chaîne télé des Rendez-vous de l'histoire, Historien, directeur du Musée de la Résistance nationale (Champigny). Or, le MBF plaide très vite pour ajouter la déportation « vers l’Est » « de grandes masses » d’otages juifs et communistes. Au total, de fin avril 1941 à fin mai 1942, c’est-à-dire jusqu’à l’installation officielle à la tête de la répression en France occupée des services policiers nazis, le MBF déporte au moins 550 personnes condamnées devant ses tribunaux, surtout depuis la gare de l’Est à Paris. A partir du printemps 1944, les déportés de France sont dirigés vers les Kommandos créés dans le cadre du programme Kammler – à Gusen, Ebensee et à Melk dans le complexe de Mauthausen, à Hersbrück une annexe de Flossenbürg, dans les chantiers des bases sous-marines du camp de Neuengamme, ou encore dans les nouveaux Kommandos de Buchenwald, à Ellrich, Langenstein ou Neu Stassfurt. (MAJ 2015) Conférences (5) 1. Ces transports prennent la direction de Mauthausen en mars-avril 1943, de Natzweiler en juillet, puis de différents camps via Sarrebrück Neue-Bremm à partir d’août. Lors de la saison 2008-2009, Thomas Fontaine évolue avec l'équipe réserve de l'Olympique lyonnais avec laquelle il disputera 20 matches à l'âge de 17 ans. Pour tenir les objectifs de la Guerre totale, à peine arrivés au camp central, les détenus sont rapidement transférés dans les Kommandos extérieurs installés près des sites de l’économie de guerre. A partir de 1943, de véritables « programmes » successifs de déportation sont initiés. Le débarquement de Normandie ne signe pas la fin des déportations. Le décret « NN », dit « Nuit et Brouillard », prévoit une déportation dans le plus grand secret de victimes dont les proches doivent perdre la trace, pour mieux inspirer la terreur. Retrouvez l’ensemble de nos dossiers thématiques dédiés à l’enseignement. Il s’agit alors d’accentuer l’effet dissuasif de la répression, en transférant surtout les détenus lourdement condamnés. Mais un autre changement de taille, qui a évidemment marqué nos mémoires collectives, début 1943, a considérablement augmenté le nombre de déportés de répression et profondément modifié le dispositif répressif : face à la montée des forces de résistance et des besoins en main-d’œuvre « esclaves » des camps de concentration désormais parties prenantes de la « guerre totale » menée par le Reich, la SS et les services policiers nazis instaurent des procédures pour déporter l’essentiel des victimes de la répression directement vers les camps de concentration, plus rapidement et en dehors de toute procédure judiciaire. Born in the French region of Réunion, Fontaine represents the Madagascar national football team internationally. Il a coordonné le Livre-Mémorial des déportés arrêtés par mesure de répression édité en 2004 par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et dirigé celui des cheminots victimes de la répression publié en 2017 aux éditions Perrin-SNCF. Mais les déportés de Dora ou de Gusen ne sont qu’environ 40 % à rentrer. [...], Carte blanche aux éditions de l’Atelier. Thomas Fontaine, historien, a soutenu en 2013 une thèse majeure sur la déportation de répression. Thomas Fontaine, historien et directeur du Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne Ressources numériques Séquence pédagogique sur l’espace en ligne Enseigner la Résistance « L’évolution de la stratégie répressive de l’occupant et de Vichy » élaborée par Olivier Plancke (Réseau Suivez l'actu du portail et les mises en ligne Plus d'infos. Un camp allemand en France (1940-1944) chez Tallandier en 2005. En Allemagne, ces personnes devaient être jugées, en fait une minorité, par un Sondergericht (un tribunal d’exception) ou par le Tribunal du Peuple. En effet, tant que la bataille de Normandie est incertaine, jusqu’à la fin juillet 1944, malgré la violence qui se déchaîne sur le front et lors de représailles tragiques à l’arrière, les procédures répressives en place depuis de longs mois perdurent, presque « normalement ». En attendant d’entrer dans la salle d’audience et que le procureur boucle le lourd dossier d’instruction pour réclamer souvent des peines de mort, les déportés arrivés de France sont parqués dans des « camps spéciaux » (à Hinzert pour les hommes) ou des prisons du Reich (à Aix-la-Chapelle pour les femmes), coupés du monde. Les transports de personnalités civiles et militaires, formés à partir de l’été 1943, sont d’une autre nature. Ils créent une nouvelle catégorie de NN, ceux dit « NN Gestapo », directement dirigés vers des camps de concentration, dans des petits convois ainsi spécialement gardés, pour déporter des cadres de la Résistance. Fin connaisseur des archives françaises et allemandes, il est aujourd’hui une référence incontournable sur le système d’occupation en France, comme sur la mémoire de la guerre. Si ces parcours concentrationnaires sont identiques par leur finalité – faire travailler des détenus, jusqu’à la mort – ils diffèrent donc par les conditions endurées par ces derniers. Ces parcours de victimes de la répression s’effectuent dans un cadre pénal et d’abord hors du système concentrationnaire, même si beaucoup y sont ensuite envoyées. Plusieurs fois commissaires d’exposition, du Mémorial des martyrs de la Déportation à l’Île de la Cité, de celle des fusillés du Mont-Valérien ou du Mémorial du camp de Rivesaltes, il est aujourd’hui le directeur du Musée de la Résistance nationale. Dans le cas de la France, la répression a entraîné dans les zones Nord et Sud occupées, en plus de l’exécution d’environ 2 500 personnes condamnées à mort, de 735 otages et, en 1944, de 200 victimes des cours martiales de Vichy, la déportation d’au moins 62 000 déportés de répression (40 % environ ne sont pas revenus), et au meurtre de sans doute 15 000 résistants et civils lors des opérations contre les maquis et de représailles menées en 1944. de Caen) Charlotte LACOSTE, maître de conférences en langue et … Dès août 1941, le MBF se félicite de l’effet « intimidant » produit sur la population par l’annonce du transfert en Allemagne des condamnés à de longues peines. [...]. Pluralité aussi des expériences vécues : « Mille camps dans chaque camp » selon l’expression de Germaine Tillion, déportée à Ravensbrück, qui traduit les multiples expériences individuelles vécues et les différentes manières de les percevoir. Pendant que la SNCF collaborait à la déportation, de nombreux ouvriers du rail se sont engagés dans la résistance. Elle enlève aux tribunaux des résistants parmi les plus compromis. Ce tableau, où la répression judiciaire constitue la norme jusqu’à l’automne 1942, marquent les pratiques répressives jusqu’à l’été 1944. Thomas Fontaine - historien Thomas Fontaine est docteur en histoire de l’université Paris I et chercheur associé au Centre d’histoire sociale du XXe siècle. Thomas Fontaine est docteur en histoire de l’université Paris I et chercheur associé au Centre d’histoire sociale du XXe siècle. Thomas Fontaine, historien, a collaboré, au sein de la Fondation pour la mémoire de la déportation, au Livre-mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression, paru en 2004, et l'auteur des Oubliés de Romainville. 4 ter rue Robert Houdin Ainsi, près des trois quarts des déportés à Sachsenhausen en janvier, avril et mai 1943 sont affectés aux Kommandos d’Heinkel, Falkensee, Küstrin, Speer ou Klinker, c’est-à-dire majoritairement à des fabrications d’armement. Réprimer jusqu’au bout donc, coûte que coûte. As an example, he mentions the example of a regional resistance group leader who went on to serve the Germans. Sur les murs du fort de Romainville 1940-1944 , Lyon, Editions Libel, 2012 Louis Poulhès, Un camp d’internement en plein paris : Les Tourelles 1940-1945 , Paris, Atlande, 2019 Cela a longtemps été peu connu et exclu de ce tableau d’ensemble, pourtant les premières déportations au départ de France prennent la forme d’un transport vers l’Allemagne, généralement en voiture de troisième classe, aux fenêtres grillagées, dans des conditions matérielles « correctes ». Fontaine made his … Fax 02 54 90 09 50. Table ronde animée par Thomas Fontaine et Denis Peschanski. Les déportés les plus dangereux s’y retrouvent ; ils partent rapidement, en dehors de toute procédure judiciaire, dans des transports secrets et sécurisés. 41000 BLOIS, Tel 02 54 56 09 50 - Projection du film Lacombe Lucien de Louis Malle (1974) Lors des saisons suivantes, il se fait une place dans cette équipe avec un total de 77 matches et 1 but au compteur. Musée de la Résistance et de la Déportation du Cher, Bourges. But above all, the 50-year collection paints a clear picture of the collector behind it all: Tom Fontaine, Les femmes classées dans cette procédure rejoignent le camp de Ravensbrück via la prison d’Aix-la-Chapelle. Cette procédure essentielle est positionnée en amont du dispositif répressif. Les convois massifs partent, tous les quinze jours… Le véritable tournant dans l’évolution du dispositif répressif intervient non pas le 6 juin, mais le 31 juillet, avec la percée d’Avranches opérée par les troupes américaines. La déportation vers le système concentrationnaire de centaines de milliers de personnes arrêtées et celle des Juifs d’Europe vers les centres de mise à mort ont été des outils de cette violence pensée et orchestrée par les dirigeants nazis. Les Vignerons de la Porte des Cévennes « Les caves coopératives de Massillargues-Attuech et de Lézan se sont rassemblées pour créer la cave coopérative “Vignoble de la Porte des Cévennes” qui fédère une centaine de coopérateurs. Elles sont meilleures dans les Kommandos d’usine que dans les chantiers d’enfouissement des chaînes de production stratégiques, où durant plusieurs mois le travail consiste surtout à dégager des galeries encombrées de pierres ou de blocs de sel, à fabriquer du béton, à pousser des wagonnets, souvent sous les coups des Kapos, le tout dans un air rare et vicié, sans eau ou presque. A l’occasion de l’exposition «La collaboration 1940-1945» du 26 novembre au 2 mars 2015 au Archives Nationales et de la parution de l’ouvrage «La collaboration, Vichy-Paris-Berlin, 1940-1945» (éd. Ce n’est qu’à partir du printemps 1941 que le MBF décide de déporter dans des prisons du Reich des condamnés, afin qu’ils y purgent leurs peines. Conférence sur Les fusillés du Mont-Valérien par M. Thomas Pouty, historien et directeur du service départemental de l’ONACVG de la Manche. Pour évoquer les répressions et déportations en France et en Europe, sujet du Concours nationale de la Résistance et de la Déportation 2019, des historiens spécialistes et des pédagogues font le point des connaissances pour aider à sa préparation. Thomas Fontaine a soutenu en mars 2013 une thèse de doctorat dirigée par Denis Peschanski, intitulée Déporter. De janvier 1943 à août 1944, vingt-cinq convois massifs, composés à chaque fois d’au moins une vingtaine de wagons de marchandises et généralement d’au moins 1 000 déportés, quittent le camp de Compiègne, déportant près de 36 200 personnes au total. Politiques de déportation et répression en France occupée, 1940-1944. L'intervention de Thomas Fontaine, historien spécialiste de la déportation partie de France, a contribué à les éclairer sur cette question. Consultez notre phototèque, notre vidéothèque et des documents en libre accès. Près de la moitié des 2 000 déportés partis en avril 1943 à Mauthausen travaillent dès l’été à la construction d’un tunnel (à Loibl Pass) ou au nouveau programme des fusées (à Wiener-Neustadt). 2. Le premier convoi parti le 27 mars 1942, composé d’otages juifs, aussi le premier de la « solution finale », est en grande partie le résultat de cette décision du MBF. Comment les situer par rapport aux autres formes Le temps de l’administration militaire, 1940-1942. Thomas Fontaine, historian, emphasizes that history is often more complex than it appears at first glance. Avec Jean-Pierre Azéma, historien - Marc Ferro, historien - Julian T. Jackson, professeur à l'université de Londres - Barbara Lambauer, chercheur associée à l'IRICE et Henry Rousso, directeur de recherche au CNRS. Thomas FONTAINE Historien, directeur du Musée de la Résistance nationale (Champigny) Auteur d'une thèse majeure (2013) sur la déportation de répression, fin connaisseur des archives françaises et allemandes, Thomas Fontaine fait référence sur le système d'Occupation en France. Si des motivations économiques expliquent le recours aux déportations massives, cet objectif cohabite donc avec celui d’une lutte de plus en plus intense menée contre la Résistance, les victimes de la répression « peuplant » ces convois. Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, la Ville des Lilas vous propose de découvrir le Fort dit de Romainville en compagnie de Thomas Fontaine, historien et auteur du livre Les oubliés de Romainville, ou par Christian Lagrange, conseiller délégué à la mémoire et aux anciens combattants à travers une grande visite guidée. Au total, ce sont près de 23 000 déportés qui partent après le 6 juin 1944 des zones Nord et Sud, alors que le bilan, difficile à établir, des victimes massacrées s’évalue en milliers. Dès leur création et jusqu’à la chute du IIIe Reich, les camps dans leur diversité ORLÉANS - Avec Pascal Ory, historien, Thomas Fontaine, historien, directeur du Musée de la Résistance nationale de Champigny (sous réserve) et Delphine Horvilleur, philosophe, rabbin (sous réserve). Les situations sont en effet très différentes d’un camp à l’autre, d’un Kommando à l’autre, selon les périodes et même au sein d’un même site. Il est le co-auteur de La collaboration 1940-1945 ; Vichy-Paris-Berlin publié en 2014 aux Editions Tallandier à l'occasion de l'exposition consacrée au sujet aux Archives nationales. Qui sont les fusillés en France pendant la 2de guerre mondiale ? En effet, les services policiers nazis, qui prennent les rênes de la répression en France occupée à partir de juin 1942, utilisent les tribunaux militaires, réservant rapidement les condamnations à mort aux détenus qu’ils jugent les plus dangereux, à commencer par les membres des groupes armés communistes, les Francs-Tireurs et Partisans. Les Rendez-vous de l’histoire om Fontaine’s extensive collection contains a plethora of valuable items spanning decades of Pop Culture and Rock-and-Roll, showcasing important pieces from a wide range of genres and performers. Mais le nombre de ces victimes judiciaires, condamnées puis déportées, est jugé par Hitler trop faible pour être véritablement dissuasif : la répression dans les territoires occupés de l’Ouest de l’Europe est alors complétée par une procédure au nom célèbre. Notre agenda mémoriel est le plus souvent celui des 1er et 2 novembre – […], A la recherche des Morts pour la France Mais où sont passés les Morts pour la France ? Près de 20 % de ces premiers déportés « judiciaires » du MBF meurent dans le Reich, principalement dans les prisons où ils ont été transférés. Entre début septembre 1943 et fin janvier 1944, sept convois massifs prennent de France la direction de Buchenwald : une grande partie des 9 300 déportés qui y arrivent repartent rapidement pour Dora. Mais, pour les services nazis qui mènent cette répression et commandent les déportations, domine une analyse du combat à mener et des lectures du « fait résistant », de la Résistance. Le Souvenir Français
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